Depuis quelques années, les initiatives pour permettre aux générations de se rencontrer sont de plus en plus nombreuses. Crèches ou maternelles dans les EPHAD, cohabitation entre étudiants et séniors, les liens intergénérationnels se tissent pour donner naissance à de belles histoires. Ces échanges sont une véritable source d’enrichissement et d’épanouissement pour tous.
De nouveaux liens à créer
Des crèches ou des maternelles dans les Ehpad ? Voilà une drôle d’idée… Et pourtant, ce phénomène, même s’il reste marginal pour le moment, prend de l’ampleur grâce à des structures comme “ Tom & Josette” ou l’école Maryse-Bastié de Barlin dans le Pas de Calais. Au début, on a du mal à imaginer des bébés crapahuter près de personnes âgées en fauteuil roulant, ou des enfants de 4 ans ½ criant à plein poumons “C’est toi le chat !!!!”, près de seniors qui aspirent à la tranquillité (et au calme).
Et pourtant, ça fonctionne. Naturellement, tout le monde n’est pas au même endroit toute la journée. Les structures d’accueil pour les enfants sont bien séparées des chambres et salle à vivre des Ehpad mais, au cours de la semaine, des moments de partage sont organisés.
Tout le monde se retrouve autour d’activités : de la motricité fine, des ateliers lectures, des goûters, des activités manuelles, du chant… profitables à tout le monde. L’idée est simple : les enfants apprennent et les seniors sont stimulés intellectuellement.
Des rencontres profitables à tous
Lors de ces moments ensemble, les aînés peuvent ainsi transmettre leurs savoir-faire, raconter des histoires, leurs souvenirs, se sentir utiles dans une société qui les met souvent de côté. Leur isolement est, de ce fait, moins important. Pour certains, c’est l'occasion de (re)trouver le goût de faire de nouvelles activités, encouragés par les petits qui sont en demande. Et puis la joie de vivre des enfants permet de stimuler leur mémoire, leurs émotions…
Au moment où les enfants sont en pleine phase de construction, grâce à ces dispositifs, ils apprennent à vivre dans une société inclusive, à côtoyer des gens plus âgés, à être bienveillants en prenant en compte les difficultés de leurs aînés. Cela leur permet de se forger une identité plus ouverte sur le monde. D’autre part, les petits sont plus patients, plus attentifs grâce au nouveau cadre mis en place.
Et chacune de ces générations attendent souvent ces échanges avec impatience où ils pourront être ensemble. Parce qu’ils sont souvent synonyme de beaucoup de tendresse, de joie et de bonne humeur.
Des colocations d’un nouveau genre
Pour les plus de 60 ans encore actifs, il est désormais possible de louer une chambre à des étudiants. Les avantages sont encore nombreux. D’un point de vue financier déjà, ça permet un complément de retraite aux uns et un loyer modéré aux autres.
Les parents des étudiants sont souvent rassurés de savoir que leurs enfants ne seront pas complètement laissés à eux-mêmes. Les enfants des hôtes voient d’un bon œil que leurs parents ne vivent plus seuls et n’aient pas à vivre en Ehpad.
Maisons intergénérationnelles comme la Villa Amici ou vraies colocations, comme le Colette Club, là encore les initiatives se multiplient et les liens se tissent.
Ils ont tous le sentiment de s’apporter des choses, d’avoir de vrais moments de partage et d’échange même si leurs rythmes de vie sont diamétralement opposés. C’est ce qui fait la richesse de ce système.
À l’approche de la fête des grands-mères (5 mars 2023), n’oublions pas que l’ouverture sur le monde passe aussi, voire essentiellement, par l’ouverture sur les autres. Alors continuons de favoriser les liens entre les générations !
